Barrons-nous à la découverte du Lac-Saint-Jean sous les couleurs de l’automne

Les bouleaux jaunissent, les érables se teintent de rouge, les mélèzes se couvrent d’orange… Ça y est, c’est l’automne ! L’arrivée de cette saison est toujours un bon prétexte pour prendre quelques vacances et partir en voyage dans notre province colorée de ses plus belles nuances. Cette année, c’est une région pleine de promesses que nous décidons de parcourir puisque c’est autour du Lac Saint-Jean que nous installons pour les trois prochains jours. Au programme de cette excursion au doux parfum de cannelle, un voyage temporel au cœur des années 20, la rencontre avec des espèces animales incroyables, une descente dans les entrailles de la terre et des paysages fabuleux dans une nature aux teintes de feu. Préparez-vous votre Latte préféré à la citrouille et installez-vous douillettement sous votre plaid en laine, je vous emmène avec moi pour une aventure haute en couleurs !

Jour 1 – Visitons le village historique de Val-Jalbert et dormons en chalet sur pilotis au Site touristique Chute à l’Ours.

Lorsque Tourisme Saguenay-Lac-Saint-Jean nous a proposé de venir découvrir leur petit coin de Paradis, nous avons immédiatement mentionné notre souhait de visiter l’un des incontournables de la région qui manquait pourtant à notre liste de lieux visités : le Village historique de Val-Jalbert. C’est donc avec un grand enthousiasme que nous arrivons dans cet endroit exceptionnel pour un voyage temporel incroyable de plus de 100 ans en arrière. À peine le pas de la porte du bâtiment d’accueil franchi, nous voilà propulsés à l’époque des années folles. Bienvenue en 1920 ! Muni d’un plan du site détaillé, nous décidons de débuter notre visite à pieds, direction la chute Ouiatchouan. D’une beauté incroyable, cette cascade de 72 mètres de haute est à elle seule le symbole de l’authentique petit village de Val-Jalbert. Pour mieux l’admirer, nous décidons de prendre le téléphérique qui nous emmène en haut du mont qui nous domine. La vue d’ici est à couper le souffle ! À nos pieds, une forêt multicolore s’étend sans fin et au loin nous pouvons même apercevoir le lac Saint-Jean.

Nous profitons des rayons du soleil, encore timides jusque-là, pour emprunter un sentier facile nous menant en amont de la rivière jusqu’aux chutes Maligne. Quelques panneaux d’interprétation présents sur place nous permettront d’en apprendre un peu plus sur la faune et la flore du coin. Pour redescendre du mont, nous décidons d’emprunter les 764 marches de l’escalier qui nous conduit à la passerelle de verre suspendue à la chute Ouiatchouan. Nous sommes si prêts que nous sommes éclaboussés ! De là, nous prenons véritablement conscience de sa taille et de sa force. Pas étonnant qu’elle fut utilisée autrefois pour produire l’électricité du village grâce à une mini centrale hydro électrique dont nous visiterons les vestiges dans la foulée. Sur le chemin du retour, nous apercevons les bâtisses d’autrefois construites le long de la rue St-Georges. Certaines de ces anciennes habitations sont accessibles et nous pouvons entrer pour découvrir les aménagements intérieurs. Nous sommes entrain de visionner une des vidéos témoignages des « Souvenirs partagés » de la Maison 18 lorsque nous entendons un drôle de klaxon à l’extérieur. C’est Monsieur le Maire qui nous fait signe à bord de son véhicule d’époque, très chiquement vêtu de son veston et de son chapeau melon. Nous rencontrons d’autres personnages historiques lors de notre visite, tous plus amusants et sympathiques les uns des autres. Pour terminer le parcours, nous montons à bord de l’ancien bus pour une visite guidée de 20 minutes et pendant laquelle nous en apprendrons davantage sur la merveilleuse histoire pleine de rebondissements du charmant village historique de Val-Jalbert.

Que le temps passe vite lorsqu’on s’amuse ! Il est déjà l’heure de partir.
Cette nuit, nous sommes attendus à quelques kilomètres de là, au Site touristique Chute à l’Ours. Il fait déjà noir lorsque nous sommes chaleureusement accueillis par la propriétaire des lieux. C’est dans le chalet sur pilotis numéro 46 que nous passerons la nuit, situé tout au bout du parc. Il nous faut gravir quelques marches pour accéder à l’hébergement de bois perché à 10 mètres de haut. À l’intérieur, la surface se divise en trois parties. La pièce principale qui sert de salon et de cuisine tout équipée, la chambre et la salle de bain. La décoration est “cosy” et épurée. Nous passerons une nuit agréable dans une literie confortable et douillette jusqu’au petit matin.


Les premières lueurs du jour nous révèlent une jolie surprise puisque nous découvrons, à ce moment-là, la vue dégagée sur la rivière Ashuapmushuan et ses rapides jusqu’alors masque par la noirceur. Nous profiterons de la matinée pour explorer les environs avant de reprendre la route direction le Zoo sauvage de Saint-Félicien.

Jour 2 – Découvrons le Zoo sauvage de Saint-Félicien et passons une nuit d’exception au cœur de la forêt Boréale.

Il est déjà 11h lorsque nous arrivons au Zoo sauvage de Saint-Félicien. Nous sommes accueillis par Thierry, un des naturalistes du parc au sourire contagieux et qui sera notre guide pour la visite. C’est devant l’enclos des ours blancs qu’il nous emmène pour commencer. À l’intérieur de ce tout nouvel espace adapté dont la taille fait 10 fois celui du précédent, nous pouvons voir trois gros ours blancs ; deux femelles et un mâle. C’est impressionnant de pouvoir approcher ces animaux sauvages d’aussi près. Même si je ne peux m’empêcher de penser qu’ils seraient mieux sur leur banquise en liberté, les explications de notre naturaliste me confortent dans l’idée qu’ici ils sont bien traités et que leur bien-être est la préoccupation fondamentale du Zoo de Saint-Félicien.

La visite se poursuit par le visionnement d’un film multi sensoriel d’une vingtaine de minutes pendant lequel tous nos sens sont en éveil. Nous avons adoré mais je ne vous en dis pas plus afin de ne pas dévoiler tous les secrets de l’expérience… Sensations fortes garanties ! C’est maintenant l’heure du dîner. Nous nous dirigeons vers le nouveau restaurant du type cafétéria. Au menu aujourd’hui ? Des recettes locales ! Soupe de légumes, tourtière à la viande et tarte aux bleuets. Une fois le ventre bien rempli, nous restons dans la thématique « alimentation » puisque notre guide nous emmène dans les locaux où sont préparés les repas pour les pensionnaires. C’est une expérience unique et très intéressante pendant laquelle nous pouvons voir l’envers du décor et discuter avec les soigneurs. D’ailleurs, nous avons l’occasion de rencontrer l’une des gardiennes qui est entrain de préparer la collation des Macaques Japonais qui aura lieu dans quelques minutes. Tout naturellement, nous la suivons pour assister à l’activité afin d’en apprendre un peu plus sur cette espèce fascinante.

S’ensuivent la visite de l’espace des tigres de l’Amour, des chameaux de Bactriane, des bébés grizzlis, des géladas… Petite particularité notable : Toute la faune présente dans le zoo est issue de la Boréalie, cette région froide qui englobe les territoires où la température moyenne du mois le plus froid est inférieure à -3 degrés. Autrement dit, tous ces animaux sont issus d’espèces qui vivent parfaitement pendant l’hiver et sont donc visibles toute l’année au zoo de St-Félicien ! Pour finir en beauté, nous terminons par l’une des spécialités du parc : La visite guidée en petit train grillagé où cette fois, ce sont les visiteurs qui sont en cage ! Le parcours guidé dure une heure environ et parcourt plusieurs paysages tels que la forêt, la plaine… Nous croiserons une famille de wapitis, un groupe de bisons et de bœufs musqués, une multitude de chevreuils, des chiens des prairies, des orignaux, des ours bruns et noirs… Ici, tout ce petit monde vit en parfaite harmonie dans cet immense enclos dans lequel nous progressons doucement. Une expérience mémorable coup de cœur à faire et à refaire sans modération.

Nous faisons la fermeture du zoo à 17h. Après avoir récupéré notre souper à la Maison Banville, nous retrouvons Michel non loin de là, à Roberval pour débuter notre expérience avec QUEBECPHOTOGRAVIE. Ce sympathique personnage passionné de nature nous guide vers une destination spéciale pour notre deuxième nuit dans la région. Après avoir roulé pendant une dizaine de minutes dans le pick-up de notre nouvel ami, nous arrivons en plein cœur d’une luxuriante forêt boréale. Au-dessus de nos têtes, le ciel nous offre tout un spectacle en se colorant de rose écarlate. Nous devons encore parcourir 800 mètres à travers les bois (à pieds cette fois) sur un petit sentier avant d’arriver à notre cabane suspendue. Au premier abord, elle ressemble à quelques petites choses près à celle où nous avons dormi la veille. C’est un chalet de bois sur pilotis perché à environ 10 mètres du sol.

La vraie différence se trouve à l’intérieur. Ici, nous pénétrons dans une pièce unique où trônent deux lits superposés, une cuisinière au propane et un grand bureau. Face à nous, une magnifique vue panoramique sur un lac est visible grâce aux immenses baies vitrées qui entourent la cabane. L’endroit est propice au calme et à la détente, je suis déjà conquise. Encore quelques consignes et Michel nous quitte. Nous sommes soudainement plongés dans un silence profond. Alors que la nuit tombe, nous décidons de prendre notre souper préparé par Maison Banville : soupe aux fèves, sandwichs dinde et framboise, salade de légumes et gâteau maison. Nous sommes entrain de finir notre dernière bouchée quand tout à coup nous entendons du bruit dehors. À l’extérieur, au bout d’un mangeoire brillamment imaginé par Michel, se trouve un petit écureuil… mais pas n’importe lequel ! Il s’agit là d’un écureuil volant ! C’est la première fois que nous avons la chance d’observer ce petit rongeur en peine nature. Il est si mignon et franchement agile. Pendant toute la soirée, ils étaient au nombre de 4 à faire des va-et-vient entre le perchoir et leurs nids. Voilà une expérience insolite que nous ne sommes pas prêts d’oublier, c’est certain !

Jour 3 – Baladons-nous en forêt boréale et parcourons le Parc de la Caverne du trou de la Fée.

La nuit fût douce. Il est tôt et Michel nous attend déjà en bas de notre cabane. Ce matin, après avoir dégusté un bon petit déjeuner, l’heure est à la formation ! Pendant 15 minutes, nous l’écoutons nous parler de la forêt avec une passion débordante. Champignons, plantes, mousses, lichens… Rien n’échappe à cet amoureux de nature. Sur le chemin du retour, l’occasion est idéale pour mettre en pratique ce que nous venons d’apprendre au sujet de la forêt boréale qui nous entoure. Une chose est sûre, plus jamais nous ne regarderons un lichen de la même façon !

Cet après-midi, nous changeons d’environnement. Nous quittons la forêt pour nous rendre à la rivière Métabetchouane et plus particulièrement, au Parc de la caverne du Trou de la Fée. C’est la première fois que nous visitons l’endroit et nous sommes très heureux de pouvoir y faire nos premiers pas. Après avoir récupéré les quelques informations pratiques pour débuter la visite, nous entamons notre balade. Le parcours débute par un chemin de graviers qui longe la rivière sublimée par les couleurs de l’automne. Plus loin, nous arrivons tout près d’un ancien barrage duquel coule une fougueuse cascade. Nous devons l’emprunter pour nous rendre de l’autre côté. Encore quelques escaliers, un peu d’escalade entre les rochers et les racines et nous voilà arrivés au point d’orgue de notre visite : La caverne. Notre guide nous équipe de casques et nous voilà déjà entrain de descendre dans les entrailles de la terre. Il nous raconte que cette grotte de granite rose est divisée en trois salles et que nous allons nous rendre jusqu’à 70m de profondeur.

Attention à la tête, nous devons nous baisser à certains endroits tant les passages sont étroits. Le sol est humide et un peu glissant, je suis heureuse d’avoir chaussé mes souliers de sport pour l’occasion. Une fois dans la troisième salle, notre guide éclaire de sa torche la paroi qui nous fait face. Au-dessus du faisceau lumineux, une petite boule de poils immobile. C’est une petite chauve-souris qui dort. Nous avons la chance d’en voir une aujourd’hui car plus de 95% de la population de chauve-souris vivant dans la grotte furent décimés par une maladie mortelle pour elles. Cette adorable petite chose est l’une des dernières survivantes. Nous ne traînons pas et rebroussons chemin pour la laisser tranquille. La visite ne dure que 30 minutes environ mais c’est suffisant pour parcourir la caverne dans sa totalité. On a franchement adoré l’expérience ! Le retour vers le stationnement s’effectue par un chemin différent de celui de l’arrivée. Cette fois, nous empruntons les passerelles suspendues aux parois du canyon. À certains endroits, nous devons passer par des ponts de bois suspendus à la « Indiana Jones » donnant au parcours un côté aventure que je ne soupçonnais pas. Nous nous arrêtons lire les nombreux panneaux d’interprétation présents concernant l’histoire de ce lieu de patrimoine industriel. Conquis, nous partons le parc en nous promettant de revenir profiter plus longtemps de cet endroit absolument unique au Canada.

Ainsi s’achève notre incroyable séjour autour du Lac-Saint-Jean. Nous avons été littéralement conquis par la diversité et la qualité des activités que nous avons fait… jusqu’à nous faire regretter de ne pas être venus plus tôt dans la région ! Un grand coup de chapeau à tous les sympathiques intervenants que nous avons rencontrés et qui nous ont partagé leurs passions débordantes pour leur petit coin de Paradis. Nous quittons la région avec le cœur lourd en nous promettant de revenir bientôt… très vite… et pourquoi pas sous le charme des flocons de l’hiver ?! Affaire à suivre…

Pour voir d’autres aventures automnales à faire en région, c’est par ici!

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